Nos revendications

Nous construisons nos revendications au fur et à mesure des discussions avec les parents et des dysfonctionnements qui sont observés et remontés au quotidien, en s’inspirant de ce qui se pratique dans les autres pays, pour proposer ce qui nous semble être les solutions pour résoudre ces problèmes de manière pérenne, toujours guidé par le bien être de nos enfants, et pour défendre la qualité de l’instruction dans nos établissements scolaires publics.

Enseignement et encadrement

  • Limiter les élèves à 24 élèves par classe par une loi contraignante : un effectif de maximum de 24 élèves maximum par classe, encadré par la loi. Sans loi contraignante, compte tenu de l’absence d’obligation de moyens, les effectifs continueront d’augmenter. Cela suppose un recrutement massif d’enseignant.e.s. titulaires sur concours.
  • La revalorisation significative du salaire des enseignants pour atteindre les standards européens : la revalorisation significative des salaires de 30% des personnels enseignants et encadrants dans les établissements pour les aligner avec les pays européens à PIB identique. Le recours massif à des personnes sans formation du fait de la faible attractivité et du manque de reconnaissance devient inquiétante pour l’école publique et donc l’avenir de nos enfants, comme celui du pays. C’est par ailleurs un prérequis à l’attractivité du métier et donc au recrutement d’enseignant en nombre suffisant et donc à la baisse des effectifs de classe.
  • Le remplacement sans délai des professeurs absents encadré par la loi : le remplacement obligatoire des professeurs par un professeur titulaire au bout de 3 journées d’absence, règle de gestion imposée aussi par la loi, pour imposer une obligation de moyens. C’est en effet un des problèmes majeurs de l’école dans l’élémentaire comme dans le secondaire, avec les sureffectifs dans les classes.
  • Le recrutement de personnels scolaires d’accompagnement à la hauteur au besoin, ainsi que la revalorisation de leur salaire : recruter des personnels d’accompagnement scolaire notamment les AESH et les ATSEM, pour assurer l’égalité de toutes et tous, avec une revalorisation importante de leur salaire à la hauteur de leur utilité sociale.

Une école accessible à tous, donc gratuite

  • La fin de fourniture scolaire assumée par les parents, et le matériel intégralement fourni par l’institution : la gratuité des fournitures et des manuels scolaires. Dans de nombreuses communes et de nombreux pays dont le Royaume-Uni les fournitures scolaires comme les manuels sont fournies par les établissement. L’école doit être gratuite, et il n’est plus possible de continuer dans ce système où les parents et l’école soit la cible du marché très lucratif des fournitures scolaires et des éditeurs de manuels scolaires.
  • Etablir une équité de moyens pour les sorties scolaires et les classes transplantées : un fond national géré par l’Education Nationale de plusieurs centaines de millions d’euros pour prendre en charge les sorties scolaires et les classes transplantées. D’une part, l’école doit être gratuite, et le coût de ces sorties pèsent très lourds pour de nombreuses familles, et d’autre part il est inadmissible que l’inégalité financière criantes des territoires (commune, département, région…) limitant les sorties scolaires, se répercutent sur l’école et nos enfants, de la maternelle au lycée.

Une école accessible à tous, donc inclusive

  • Pour des états généraux sur l’intégration du handicap, afin de revoir l’organisation et mettre les moyens pour une intégration réussie de la différence dans les établissements scolaires : concernant l’intégration des élèves en situation de handicap. Nous demandons des états généraux sur cette question puis une réforme avec des moyens important pour l’inclusion. En effet, auparavant avec les CLIS (Classes Locales d’Inclusion Scolaire), les élèves étaient dans un groupe classe de 12 élèves devant leurs enseignants formés à leur type de handicap. Cela n’a pas empêché ces élèves d’être bien intégrés de nombreuses heures dans les classes ou dans l’établissement. Après la réforme avec les ULIS école, ces élèves ne sont pas comptés dans les effectifs de classe déjà important à laquelle ils ont été affectée. Cette réforme a été mise en place à coût constant, voire pour faire des économies, sous couvert d’une meilleure intégration du handicap. Nous exigeons donc immédiatement que les élèves ULIS école soient comptés dans les effectifs des classes et des établissements comme les autres élèves, comme l’exige la loi. Nous sommes choqué par le fait que de nombreux directeur académique refusent d’appliquer la loi, comme celui de l’Essonne. Nous demandons par ailleurs à limiter à 20 élèves les effectifs de classe accueillant des élèves en situation de handicap car ces élèves demandent une attention particulière, parfois aidés par un ou une AESH, un impératif pour prétendre à une intégration réussie.

Autour de l’école

  • Pour une restauration scolaires relocalisée, publique, de qualité, résilience, et respectant l’environnement : une restauration scolaire avec 80% de denrées produites localement, dans un rayon de 200km, et transformées au plus près, c’est-à-dire dans ou proches des établissements scolaires. Les délégations sont onéreuses, tirent la qualité vers le bas, la gestion industrielle par liaison froide de la restauration scolaire est source de gaspillage important, et a souvent un coût identique ou parfois plus élevé à niveau de qualité égal. C’est aussi une nécessité en matière d’environnement comme de résilience alimentaire de relocaliser les lieux de production au plus près des lieux de restauration scolaire. Une loi nationale doit contraindre les communes à appliquer ces principes.
  • Pour le suivi des devoirs et des exercices dans la classe, et interdire le recours aux devoirs ou leçons à la maison avant le CM2 : l’absence stricte de devoirs et de leçons en élémentaire, qui sont démontrés comme n’étant pas un facteur de réussite, tout en étant de plus un facteur d’inégalité très important. Pour les préparer au collège, pour le bien être de toutes et tous, enfants et familles, introduire les devoirs en CM2 est suffisant. De plus, ces devoirs à l’école est une question clivante entre des parents qui demandent toujours plus de devoirs pensant que cela prépare mieux leurs enfants, et d’autres parents qui ne peuvent se permettre de suivre à la maison, ou qui pensent que ces devoirs prennent trop de place sur le temps vie de leur famille et de leurs enfants.
  • Pour un véritable service public d’entretien des bâtiments scolaires, avec des personnels territoriaux non précaires et recrutés en effectif suffisant pour répondre au besoin : nou demandons l’arrêt immédiat du recours à des personnels extérieurs et précaires pour l’entretien quotidien de nos établissements, pour l’accueil, ou la maintenance et l’entretien des bâtiments. Le recrutement d’agents territoriaux sur des postes pérennes doit remplacer la précarité et la prestation ponctuelle d’entreprises privées. Il en va de qualité de la tenue des établissements, mais aussi de la sécurité de nos enfants.

L’usage du numérique

  • Limiter le numérique à un véritable usage pédagogique et non comme une solution de facilité, une source d’économie sur les services publics, et une source de profits pour les GAFAM : une vraie réflexion doit avoir lieu sur la place du numérique et des écrans à l’école. Si les élèves doivent maîtriser les outils d’aujourd’hui, le numérique ne doit pas devenir la béquille d’une éducation nationale en manque de moyens. Les distributions d’ordinateurs dans le secondaire doivent s’accompagner d’un véritable programme éducatif établi avec l’équipe pédagogique, et de l’accès aux réseaux dans les établissements. Faute de quoi, ces achats d’équipement ne font qu’alimenter le consumérisme électronique.
  • La conservation des manuels scolaires papier : les ordinateurs et tablettes ne peuvent pas remplacer les manuels scolaires papiers, les licences de manuels virtuels plombant les budgets des établissements sans qu’aucun avantage en terme d’apprentissages ou de poids des cartables n’ait pu être démontré.
  • Contre le recours et la banalisation de l’usage du distanciel, comme modalité d’enseignement : nous demandons la sanctuarisation de l’enseignement en présentiel pour les élèves. Les « classes virtuelles », mises en place dans la douleur lors des confinements, ont montré que rien ne peut remplacer l’interaction directe entre enseignants et élèves, et l’extrême injustice sociale que l’enseignement virtuel ne fait que renforcer.

L’école, le collège, le lycée, et après?

  • Pour offrir une formation adaptée au parcours de tous les bacheliers, mettre fin à la pénurie d’enseignant obligeant la sélection, et remplacer ParcourSup par une plateforme d’affectation. La fin de ParcourSup, qu’il faut remplacer par une plateforme d’affectation. L’Etat doit redimensionner les filières universitaires non sélectives et gratuites en fonction du besoin, en y mettant des moyens, pour conserver le niveau actuel de qualité. Chaque bachelier doit pouvoir accéder à une formation de son choix dans l’enseignement supérieur et adapté à son cursus pour avoir les acquis pour suivre et réussir, plutôt que de subir la pénurie d’enseignants organisée à l‘université en restant sans offre de formation. En attendant, il faut interdire l’usage du critères sur le choix de spécialité de première et de terminale lors de la sélection sur ParcourSup et qui est injuste et discriminante, et qui était par ailleurs un engagement ministériel.
  • Pour les filières sélectives, pour une sélection équitable basée sur le résultat du baccalauréat et non sur un contrôle continu hétérogène.Pour les filières sélectives, le baccalauréat doit être remis au centre du processus de sélection et donc être organisé plus tôt comme dans de nombreux autres pays, car il est le seul garant d’une sélection équitable, en lieu et place de contrôle continu dont le niveau d’exigence est très hétérogène d’un établissement à l’autre.